[Hors série] - Bilan 2023 et annonces pour 2024

Une fois n'est pas coutume : dans cet épisode un peu spécial, vous découvrirez le bilan de cette année 2023 et une projection sur les changements qui vont arriver en 2024. Bref, si vous êtes curieux et que vous avez envie d'en savoir un peu plus sur les coulisses de Fleur d'avocat, cet épisode devrait vous plaire !

Bonne écoute,

Lilas Louise

#171 - Laurent Delvolvé : « C’est un métier de liberté »

Laurent Delvolvé est avocat au barreau de Paris depuis 1997. Il est associé du cabinet Delvolvé-Poniatowski-Suay Associés et il aime pratiquer tous les types de droit mais a développé une expertise particulière en matière de droit ecclésiastique.

Habité très tôt par la vocation d’être avocat, il s’est aussi questionné dès le début sur le sujet de l’équilibre dans la vie d’un avocat, se demandant comment concilier une vie professionnelle au service de ses clients et une vie personnelle épanouie. Dans cet épisode, vous entendrez doncun avocat qui se remet en question autant qu’il remet en question le métier.

Références :

La parole est un don de soi

La cathédrale intérieure


Pour contacter Laurent, voici le lien vers son profil LinkedIn.


Merci à Margaux Tedesco pour la recommandation et bonne écoute !

Lilas Louise

#170 - Jessica Finelle : "Douter un peu, c’est bien"

Jessica Finelle est avocate au Barreau de Paris depuis 2009. Elle est associée du cabinet Zimeray & Finelle et pratique le droit pénal tant international que national.

Elle est pleine d’enthousiasme, ça se lit, ça s’entend, et ça donne une interview plus énergisante que la boisson la plus vitaminée de votre coffee shop préféré.

Références :

The rise and fall of Carlos Ghosn, HBR IdeaCast

Vincent Fichot et son combat contre l’enlèvement parental au Japon

L’interview de Laurent Dubois

Erratum : son associé François Zimeray a mis en pause son exercice pendant 10 ans [et non 15-20 comme indiqué par Jessica].

Pour joindre Jessica, c’est par email à l’adresse jf@zimerayfinelle.com.

Merci à Justine Vinet pour la recommandation et bonne écoute !

Lilas Louise

Développer sa clientèle

C'est bien noté, rendez-vous fin août 🙂

Développer sa clientèle

C'est bien noté, tu recevras le premier mini-cours dans deux semaines 🙂

Réussir sa collaboration

C'est bien noté, rendez-vous début octobre 🙂

Réussir sa collaboration

C'est bien noté, tu recevras le premier mini-cours dans deux semaines 🙂

#129 - Maria-Claudia Varela : « Je ne peux pas cacher qui je suis »

Maître Maria-Claudia Varela est avocate au barreau de l’Essonne depuis 2017. Elle est collaboratrice au sein du cabinet Mialet Ameziane où elle intervient particulièrement en droit du travail et en droit de la sécurité sociale.

Se démarquer par le travail. C'est vrai pour tous. C'est encore plus vrai lorsque l'on vient d'un milieu modeste et que l'on n'est pas blanc. Dans son interview, Maria-Claudia revient sur ce travail dur, continu et sans complainte par lequel elle a accompli son rêve, et celui de ses parents. Aujourd'hui elle aime ce qu'elle fait, avec autant de simplicité que celle avec laquelle elle partage son parcours. C'est joli et porteur.Références :

Pour joindre Maria Claudia Varela c'est à l'adresse mail mc.varela@phmha-avocats.fr ou vous pouvez lui adresser un courrier à l'adresse suivante : Immeuble le Mazière, Rue des Mazières - 91033 EVRY CEDEX.

Merci à Jordy Dufresnes pour sa recommandation, bonne écoute ! 

Découvrez les formations Développer sa clientèle et Réussir sa collaboration de Fleur d’avocat.

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#33 - Le romantisme professionnel

Avez-vous un ou plusieurs modèles ? Une personne que vous admirez, qui vous inspire ?

Lors d'une session de codéveloppement dans le cadre de la formation Kit de survie dans la profession d'avocat, deux clientes ont partagé une difficulté à identifier une personne qu'elles admirent.

En creusant un peu, il s'est avéré que ce n'est pas qu'elles n'avaient identifié personne. C'est plus qu'elles n'osaient pas qualifier cette ou ces personnes de modèle (parce que la personne n'était pas avocat, ou parce qu'elle n'était pas plus âgée). Regardons cela de plus près.

Selon le Larousse, un modèle est, entre autres :

"1. Ce qui est donné pour servir de référence. 2. Ce qui est donné, ou choisi, pour être reproduit. 3. Personne ou objet qui représente idéalement une catégorie, un ordre, un qualité, etc. [...]".

On lit donc qu'un modèle "est donné". Ainsi, si le mot "modèle" était un verbe, il serait transitif, en ce sens qu'un modèle n'est pas un modèle en lui même. Un modèle a besoin d'un complément, en l’occurrence, celui ou celle qui le désigne comme servant de référence. Ou celui ou celle qui le choisit pour être reproduit.

Remarquez comme le complément (ici : celui ou celle qui donne, celui ou celle qui choisit) n'est pas défini. N'importe qui peut donc donner un modèle pour servir de référence, choisir un modèle pour être reproduit. Et donc, a fortiori, n'importe qui peut sedonner un modèle.

Cette démonstration linguistique dictionnaire à l'appui [on a les armes qu'on a] pour vous dire, tout simplement, que je, vous, nous, sommes libre de définir nos modèles [je sens qu'une vague de désinscription va me tomber sur la tête]. Ramené à votre exercice professionnel, ça veut dire que vous pouvez bien construire un exercice à partir de la ou des références de votre choix. C'est chouette, non ?!

[Je dis : "oui !"]. Encore faut-il en avoir, des références. Et peut-être surtout oser les regarder comme des références.

Ceci me fait penser à une discussion avec une amie suite à un énième déboire de ma vie amoureuse. Je vous passe les détails [même si je sens que j'ai soudainement récupéré votre attention #lovestory]. Elle me disait : "mais où est le romantisme ?". Et je suis d'accord : où est le romantisme [bordel] ?!!

Le romantisme, c'est (toujours selon le Larousse) la sensibilité et l'imagination qui l'emportent sur la rationalité. Et, indépendamment de ce qu'en pense le Larousse, le romantisme demande [à mon humble sens] une certaine capacité d'ouverture, d'abandon. De se laisser absorber par un objet extérieur (qui peut être une personne), ou plutôt de laisser que cet objet nous impacte, produise en soi des sensations, des vibrations, des images, des idées, des désirs, que sais-je.

Je plaide donc pour un romantisme professionnel. RIEN DE MOINS.

Regardez autour de vous. N'y a-t-il pas une personne qui ressort (ou plusieurs !) ? Maintenant, laissez vous absorber par cette personne. Tombez amoureux. Bon c'est peut-être un peu fort (et pourquoi pas !), mais au moins, trouvez-la formidable. Vraiment ! Soyez ouvertement fan. Ayez de l'enthousiasme pour cette personne, qui elle est, ce qu'elle fait et comment elle le fait. Acceptez votre admiration, consentez à ce que cette personne a de beau formidable fascinant talentueux et génial. Et à quel point ça doit être cool d'être comme elle. Ne ressentez-vous pas un peu de joie là, au creux du ventre ? Si ? Réjouissez-vous : corporate cupidon vous a touché en plein cœur.

Vous n'avez probablement pas encore, ou pas encore tout à fait, ces mêmes qualités comme elle et ce n'est pas grave. L'important est que cette personne existe et soit qui elle est comme elle est. Parce que ça veut dire que c'est possible 🙂

Vous pouvez maintenant vous poser une nouvelle question : comment cette rencontre va-t-elle vous changer ? Parce qu'une rencontre amoureuse, ça bouleverse, ça change. En particulier les romantiques. [N'oubliez pas que le grand projet de cette Lettre est de vous faire tomber amoureux professionnellement]. Qu'est-ce que vous apprenez de cette personne dont vous êtes amoureux ?

Moi par exemple, je suis professionnellement amoureuse d'un de mes amis du tango, Adam (entre autres). J'ai une réelle admiration pour son ambition paisible. Il grimpe les échelons de ses projets pros (et de ses projets perso d'ailleurs), avec une confiance et une tranquillité folle. L'air de rien, il fait chaque chose l'une après l'autre, avec une stratégie discrète et efficace. Une vision long terme. De la création de valeur. De la qualité. Mais surtout de la confiance et de la tranquillité. Ça me fascine parce que perso je mène ma barque, étape par étape, mais je le fais avec une telle anxiété. Or je trouve que le summum est d'être à la fois ambitieux et chill (et réussir). Je veux être cette personne ambitieuse et chill qui réussit (et reste chill). Watch me devenir ambitieuse, pleine de réussite et chill tout au long de ce process.

Et vous ? De qui êtes-vous professionnellement amoureuse ou amoureux ? Pourquoi ? Et quel impact sur vous ?

Sinon rien à voir mais j'ai été interviewée par Insaff EL Hassini, qui est plutôt une femme hyper badass, sur son podcast Ma Juste Valeur. Nous avons un peu parlé de ma reconversion, mais aussi et surtout de la transformation de la profession d'avocat du fait de sa féminisation, de mener un projet et de développer son employabilité. Si vous ne connaissez pas ce podcast, c'est le moment de le découvrir, et notamment les épisodes de la saison 1 qui sont une pépite pour apprendre à négocier sa rémunération.

Je vous souhaite un bon weekend rempli d'amour et d'admiration,

Lilas Louise

Lettre #31 - L'ambition

Ce soir je vais faire l'éloge de l'ambition.

J'ai diffusé hier l'interview de Stéphanie Smatt Pinelli. Stéphanie a exercé comme avocate en contentieux et arbitrage au barreau de Paris pendant plus de 10 ans avant de ranger sa robe pour rejoindre le groupe Orano en qualité de Directrice juridique contentieux.

Pendant l'interview, et aussi à la fin une fois le micro coupé, Stéphanie était un peu gênée par ses propres propos [elle me faisait des grimaces]. Elle avait l'impression de dire des choses horribles, qui pourraient passer pour du calcul, de l'opportunisme.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé cette interview. Je trouve au contraire que Stéphanie a été d'une grande générosité dans son partage, et qu'elle dégage une ambition très souriante, pétillante, solaire.

L'ambition, c'est ce qui fait qu'on se lance dans ou qu'on participe à un projet. Qu'on créée des choses. Qu'on rencontre des personnes. Qu'on découvre des univers. Qu'on donne corps à sa curiosité, et qu'on est curieux de nouvelles choses. Et donc, tout mis bout à bout, l'ambition est ce qui nous fait grandir.

Un des premiers exercices que je fais faire dans la formation Kit de survie dans la profession d'avocat [ex Bien dans ma robe] [oui j'ai changé de nom pour que la nécessité de cette formation soit plus évidente], c'est celui de la définition de son exercice professionnel rêvé : si vous aviez une baguette magique, qui aimeriez-vous être et/ou comment aimeriez-vous exercer dans 3, 5 ou 10 ans ? Ça a l'air bateau comme ça n'est-ce pas ? Et pourtant, savez-vous répondre pour vous-même ? Et surtout, savez-vous répondre sans entrave, sans vous censurer, sans vous dire que vous exagérez à mettre X de CA, ou X amplitude horaire, ou X type de clientèle comme objectif ? Ou à vous dire que X amplitude horaire est incompatible avec X CA et X clientèle ?

Poser des mots sur son ambition attire nécessairement des opportunités puisque cette même ambition invite à faire (des projets, des rencontres, etc.). Or, quand on fait, il se passe des choses. Pas forcément les choses qu'on a prévues ou anticipées. Pas forcément non plus des choses qui ont une valeur commerciale immédiate, ni même une valeur commerciale tout court d'ailleurs. Mais il s'en passe.

J'ai aimé que Stéphanie confie son ambition de devenir associée, en l’occurrence pour l'occasion de changer de métier dans la même profession, pour la perspective de nouveaux défis et donc un chemin porteur d'apprentissage et de croissance.

Chemin faisant, elle s'est investie dans de nombreux projets. Elle a croisé la route d'une legaltech, elle en a fait un client perso, sa curiosité a été piquée par le sujet de l'innovation dans le milieu du droit, elle s'est investie dans l'incubateur du barreau de Paris et à la Commission innovation du CNB, elle a ouvert sur le sujet de l'innovation managériale, etc. 

Finalement, Stéphanie n'a pas développé de clientèle personnelle particulière pendant ces années, et encore moins de clientèle personnelle qui serait une carte à jouer dans un dossier d'association au sein du cabinet d'affaires dans lequel elle exerçait. Ça aussi, elle en parle avec une honnêteté déconcertante. Et c'est cool parce qu'il faut arrêter de penser que le développement, ce n'est que le développement commercial, le développement d'une clientèle personnelle, le développement d'un business.

Le développement, c'est toute chose qui vous fait évoluer. Comme un Pokémon. L'entrepreneuriat est un vecteur de développement extraordinaire, mais ce n'est pas le seul. Votre parcours de développement, ça peut aussi être de faire du théâtre et de vous entrainer à la prise de parole en public parce que votre ambition est d'être capable d'animer une conférence avec aise, d'avoir une prise de parole confortable.

Vous remarquerez que Stéphanie n'est pas devenue associée. Elle a rangé sa robe dans un placard pour rejoindre les bancs d'Orano. Le message derrière, c'est qu'une ambition n'est pas définitive, fixe, immuable. On peut changer, bifurquer, lentement ou soudainement, au gré d'une opportunité.

À ce propos, en discutant avec une copine, nous nous souvenions qu'à une époque, je rêvais, nous rêvions, d'avoir une paire de Louboutin. Je pense que ça représentait pour nous un signe de réussite comme avocate. Et maintenant j'avoue que la paire de Louboutin je m'en fiche royalement.

Tout ça pour dire : vous pouvez être ambitieuse ou ambitieux sans crainte : une ambition, ça s'actualise régulièrement.

Pour conclure, si le mot ambition vous gêne, vous pouvez parler de vision, de perspective, ou plus timidement de projet. Moi j'aime parler de désirs, parce que l'ambition c'est rien d'autre que ça : avoir un désir pour son futur soi*.

Cela étant, si votre truc dans la vie c'est de rester là où vous êtes, et exactement comme vous êtes déjà, c'est bien aussi que vous vous sentiez libres de le faire 🦥

Je vous souhaite un weekend ambitieux,

Lilas Louise

*D'ailleurs Brooke Castillo [la coach américaine dont je vous ai déjà parlé] vient de diffuser un épisode sur le désir dans son podcast qui est top.