La valeur de votre travail, c'est celle vos clients sont prêts à payer (II)

Partez du principe que votre travail ne vaut rien.

Oui, dans un autre article, je vous invitais à prendre confiance en la valeur de votre travail. Mon invitation est toujours valable d'ailleurs. C'est un prérequis.

Il n'empêche que votre confiance en la valeur de votre travail ne suffit pas.

Non, ces statuts ne valent pas 1 500€ parce que avez décrété que c'est le cas.

Quel que soit le temps que vous allez passer dessus, quel que soit leur degré de complexité, quelle que soit votre expérience, ces statuts ne valent rien.

La seule valeur de votre travail, c'est celle vos clients sont prêts à payer.

C'est donc la valeur perçue.

Cela signifie que vous devez travailler la valeur perçue de vos services, c'est à dire la valeur que vos prospects et vos clients attribuent à vos services.

Tant que vos clients et vos prospects rechignent à payer ce que vous estimez être la juste valeur de votre travail, vous avez du pain sur la planche en termes de valeur perçue.

Autant vous dire que vu tous les échanges que j'ai avec vous sur la question de la tarification des services, et de tout ce que je vois sur Twitter [ouin ouin les clients ne veulent pas payer], vous êtes nombreuses et nombreux à ne pas facturer à hauteur de ce que vous estimez être votre juste valeur et donc à avoir besoin d'augmenter la valeur perçue de vos services.

C'est ça qui est dur avec l'argent. L'argent ne fait que traduire la valeur que ceux qui payent sont prêts à payer pour X service ou produit [et ceux qui payent sont injustes et cruels et régis par des lois absurdes]. 

Un client qui ne veut pas payer du tout est un client qui préfère se passer du produit ou du service en question que le payer.

Un client qui ne veut pas payer plus de X€ pour un produit ou un service est un client qui a le choix avec un autre produit ou service à X€, et ne voit pas pourquoi il devrait payer plus que X€.

Peut-être qu'aujourd'hui personne n'est prêt à payer pour vos services.

Peut-être que personne n'achète votre accompagnement pour [prestation juridique], que personne ne vous recrute, ou que personne ne dépose une candidature chez vous.

Traduction : ce que vous avez à offrir n'a pas de valeur aux yeux de ceux avec qui vous souhaitez travailler.

Dont acte. Travaillez la valeur perçue de vos services [= mettez-vous au marketing].

Je sais que ce que j'écris est difficile à avaler. C'est tellement plus facile de se dire que le problème c'est que les clients sont des abrutis, qu'il y a trop d'avocats en France ou que les jeunes ne veulent pas travailler.

Pourtant il y a des clients qui payent 3 fois ce qu'on refuse de vous payer à vous, et il y a des candidats qui sont recrutés pour ce même poste, et des cabinets qui croulent sous les candidatures.

La seule question, c'est la valeur perçue.

VALEUR PERÇUE VALEUR PERÇUE VALEUR PERÇUE

J'attire votre attention sur le fait que je n'ai parlé que de la valeur perçue de vos services. Le fait que la valeur perçue de vos services soit inexistante ou insuffisante ne veut pas dire que vous ne valez rien. Je vous rappelle que VOUS N'ÊTES PAS VOS SERVICES.

Votre confiance en l'utilité de votre travail et en vos compétences en vous est un prérequis essentiel parce que sans elle vous n'arriverez pas à travailler la valeur perçue de vos services.

Je vous laisse me détester jusqu'au prochain article dans lequel j'aborderai une troisième et dernière composante à prendre en compte pour mettre un prix sur vos services tout aussi importante.

En attendant, je vous invite à lire cet article pour en remettre une couche sur cette histoire de valeur perçue [la pédagogie, la répétition, etc.] 


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