Répondre à ses messages est un gage de considération.
Je viens avec un truc qui je suis certaine vous parlera à tous : le ghosting.
Il se trouve qu'en ce moment j'envoie beaucoup de messages sur LinkedIn, par email et tutti quanti pour dire, grosso modo : "coucou c'est moi, je fais un crowdfunding en ce moment et vous qui aimez mon travail, je vous invite à participer pour contribuer au développement de mon activité" + un petit mot personnalisé car je ne suis pas une sauvage et qu'en plus vraiment les échanges suivis me font très plaisir. Et j'ai, entre nous, assez peu de réponses.
Ça appuie sur un point sensible chez moi qui est ma relation à l'absence de réponse (j'imagine que je ne suis pas seule). À cet égard, dans un webinar sur la confiance en soi, Emilie Briand nous a demandé de réfléchir à une situation qui nous fait nous sentir inférieurs, et j'ai immédiatement noté "le silence, l'absence de réponse". Et ce n'est pas juste parce que c'est mon actualité du moment, c'est un truc sur lequel je me casse les dents régulièrement (notamment dans mes histoires de mecs). Tout de suite je le prends pour du rejet, voire du mépris, je me dis que mon interlocuteur doit me trouver stupide ou pathétique, qu'il n'a pas envie. Bref.
J'ai pas mal travaillé dessus avec mon coach et heureusement car sinon, au bout de 10 jours de crowdfunding je ne serais plus qu'un petit tas de poussière misérable face à ce taux de non réponse, mais j'ai encore un peu de boulot.
Dans ce contexte de surexposition de mon point sensible, quelle n'a pas été ma surprise de voir que l'épisode du podcast Vlan! de Grégory Pouy cette semaine était dédié à ce sujet. Gregory a interviewé Malene Rydahl qui a publié un livre intitulé Je te réponds... moi non plus.
Déjà, c'est hyper intéressant parce que selon l'étude faite par Malene, notre tolérance d'attente serait de 3h pour les messages instantanés et de 1 journée pour un mail avant de conclure que l'interlocuteur est un "égoïste prétentieux mal élevé et mal organisé". Donc, clairement, le fait de ne pas répondre nuit à sa réputation et à son capital sympathie.
Malene invite donc à répondre, et souligne le fait que, pour préserver son capital sympathie, et par empathie envers notre interlocuteur, un non clair net et précis est bien préférable à une absence de réponse, ou à une réponse floue (oui, mais).
Malene nous invite aussi à avoir plus d'empathie pour le destinataire de notre message, à prendre du recul en se souvenant de tous les facteurs autres qu'un rejet qui peuvent expliquer une absence de réponse : ce n'est pas le bon moyen de communication (Facebook alors que la personne utilise peu Facebook, un texto alors que l'interlocuteur serait plus à l'aise avec un mail, etc), pas assez personnalisé, mais aussi tout simplement le fait qu'elle a vu le message à un moment où elle faisait autre chose et que, sans malveillance, elle a juste oublié de répondre.
Pour moi cet épisode a été une petite couche de baume supplémentaire pour ne pas prendre personnellement les vents auxquels je suis confrontés depuis 2 semaines, et à l'inverse j'ai aussi balayé ma boite mail et mes textos pour répondre aux trucs laissés sans réponse malgré moi (je prends soin de mon karma).
Voilà pour le partage de la semaine, qui est une invitation presque subtile à me répondre (même pour me dire non merci) (sans offense) quand je vous écris, et blague à part une réflexion qui nous touche tous. À votre tour de balayer vos messages divers et variés et de faire le nécessaire pour ne plus être cet "égoïste prétentieux mal élevé et mal organisé" (que nous sommes tous à un moment ou à un autre).