Il est toujours possible et surtout jamais trop tard pour réorienter votre activité.

Vous êtes nombreux à m'avoir écrit sur votre propre cheminement, et sur la manière dont comme moi, vous vous êtes parfois laissé porter par le courant. Je reçois également régulièrement des messages sur les réseaux sociaux me demandant si j'ai des exemples de reconversion au sein de la profession d'avocat dans le podcast.

Il semblerait donc qu'il y ait parmi vous des envies de redresser la barre sans forcément raccrocher la robe, et j'aimerais vous parler d'une de mes clientes de la formation Développer sa clientèle.

Ophélie a fait des études en droit international et droit européen et a développé une compétence en lobbying au fur et à mesure de ses expériences professionnelles et personnelles.

Par ses expériences professionnelles comme collaboratrice en cabinets d'avocats, son expertise en lobbying s'est centrée sur le secteur agroalimentaire.

Dans le cadre de la formation Développer sa clientèle, je vous fais travailler sur votre client idéal.

Ce travail sur son client idéal a été une vraie prise de tête pour Ophélie [croyez-moi, cette question n'est simple pour personne et c'est littéralement ce sur quoi nous passons le plus de temps - suivi de près par les questions autour de la légitimité et celles sur les honoraires].

Elle partait pour initier ses démarches en développement de clientèle vers des entreprises de l'ESS dans le secteur agroalimentaire qu'elle connaît bien. Et puis finalement elle s'est rendue compte que les causes qui la touchent vraiment, ce pour quoi elle s'engage depuis plusieurs années à titre personnel, relèvent des problématiques sociales liées à l'inclusion et à la mixité.

Les méta-compétences en lobbying (les actions contentieuses possibles, les stratégies de communication et de mobilisation des acteurs, l'identification des réglementations sur lesquelles il est pertinent d'influer) restent les mêmes, mais comme elle n'a pas déjà exercé comme avocate en lobbying pour ce secteur, elle doit se former aux réglementations spécifiques, développer un réseau un peu différent de son réseau initial, etc.

Une opportunité de client perso dans le domaine de la réinsertion sociale a pointé le bout de son nez et a achevé de lui donner confiance en la possibilité de s'engager dans cette dynamique. L'énergie et l'enthousiasme dont elle fait preuve depuis [même si je la soupçonne d'être toujours énergique et enthousiaste] qu'elle s'affirme dans cette voie sont très éloquents sur le caractère "idéal" de ce client.

Au-delà de ces émotions que je vous souhaite de ressentir dans votre quotidien, je trouve terriblement inspirant le fait qu'Ophélie ne se soit pas juste laissée porter par défaut vers un développement dans l'agroalimentaire juste parce que c'est le secteur qu'elle a le plus pratiqué jusqu'à maintenant comme avocate lobbyiste.

Il est toujours possible et surtout jamais trop tard pour réorienter votre activité. Vous pouvez faire du droit des étrangers alors que vous faisiez du droit économique [Thibault], passer du M&A pour des multinationales au droit des affaires pour des petits entrepreneurs [Nelly Criquet] ou des acteurs de l'ESS [Alissa Pelatan], partir du droit pénal version contentieux et aller vers le droit pénal version conseil fait de compliance et d'intelligence économique [Caroline Diot].

Il y a des moments charnières pour entamer cette réflexion. La recherche d'une (nouvelle) collaboration et l'engagement dans des actions de développement d'une clientèle personnelle en font partie, mais vous n'êtes pas obligés d'attendre ces moments-là pour vous y mettre.



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